En utilisant les savoirs acquis et en identifiant la part de vérité et d’erreur que les idées reçues peuvent receler, cet ouvrage donne à voir une Afrique complexe et plurielle qui ne peut se réduire à des représentations schématiques.
« L’Afrique reçoit plus d’argent qu’elle n’en rembourse. Ce sont les Africains les plus pauvres qui migrent vers l’Europe. Le tribalisme explique tous les conflits. L’Afrique n’est pas prête pour la démocratie. La solidarité africaine relève de la générosité. Les Africains sont tous polygames. L’agriculture africaine est archaïque et figée. Les cultures de rente concurrencent les cultures vivrières. Les Africaines font trop d’enfants et sont soumises. L’économie informelle est la voie pour un développement à l’africaine ». Qui n’a pas entendu ou lu ce florilège d’idées reçues sur l’Afrique subsaharienne ?
Si elles cherchent à expliquer le « naufrage » du sous-continent, elles traduisent aussi souvent des peurs, de l’arrogance ou du mépris et de la désespérance. Tout ceci débouche sur des visions de l’Afrique criminelle ou victime, exploitée ou suicidaire selon le type de responsabilités que l’on veut établir devant le tribunal de l’histoire.
L’Afrique des idées reçues est un ouvrage collectif regroupant trente auteurs, dont cinq chercheurs du Cirad : Marie-Rose Mercoiret et Géraud Magrin, du département "Territoires, environnement et acteurs", Véronique Alary, Eric Vall et Bernard Faye, du département "Elevage et médecine vétérinaire".
Il a été rédigé sous la direction de Georges Courade, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (Ird) et professeur associé à l’université Paris 1.