Ceux-là, il faut les haïr, les mépriser, les détruire, au moins les bâillonner si l’on ne peut rien faire de « mieux ». Un incroyant, ou même un « mal-croyant » est, dans cette « logique », un ennemi. Quand les religions sont dans un rapport de force favorable, elles n’hésitent pas à tuer au nom de la foi. Tout cela « en vertu » d’une entité factice, d’un être inexistant : Dieu. Si les humains croyaient moins, ils s’entretueraient moins. La croyance rend absurde et aveugle. Aveugle à la réalité des persécutions, des meurtres et des massacres. « Dieu est bon » assènent les trois monothéismes… Partout, pourtant, le malheur, la désolation, quoi qu’en disent les émissaires zélés, les théologiens et ministres du culte.
Les trois religions dont Jean-Paul Gouteux traite ici ont fait la preuve historique de leur inefficacité à promouvoir la paix et le bonheur de l’humanité. Quand elles participaient au pouvoir, elles ont toujours été, au mieux, les gardiennes du statu quo et de l’immobilisme social et au pire, des agents de la régression intellectuelle et d’une oppression politique effroyable. La morale religieuse a trop longtemps été un moyen d’exploiter socialement et politiquement les peuples.
N’est-il pas urgent de concevoir et promouvoir enfin une morale humaine, décidée au sein d’une humanité n’ayant plus de compte à rendre à une transcendance illusoire, plutôt que de persévérer dans ces croyances obtuses en un au-delà chimérique ? Il est temps que l’humanité entre enfin dans l’âge de raison.