Samedi 13 Janvier de 18h à 20h
Rencontre débat avec François Durpaire,
autour de son dernier ouvrage France Blanche, colère noire,
paru chez Odile Jacob en mai 2006
préface de Stépane Pocrain et Roger Toumson.
Agrégé et docteur en histoire, François Durpaire enseigne l’histoire nord-américaine à l’université Paris I – Panthéon-Sorbonne.
Il dirige l’institut des Diasporas Noires Francophones (www.idnf.org).
Auteur d’une thèse sur le rôle des Etats-Unis dans la décolonisation de l’Afrique noire francophone Les Etats-Unis ont-ils décolonisé l’Afrique noire francophone ? L’Harmattan, 2005, il milite pour que soient pris en compte les héritages caribéens et africains dans l’enseignement français. Son ouvrage Nos ancêtres ne sont pas les Gaulois CNDP/Hachette éducation, 2002, portait sur la nécessité d’intégrer l’enseignement de la traite et de l’esclavage dans les programmes scolaires.
L’auteur sera accompagné de Dogad Dogui, président de AFRICAGORA et de Olivier Richomme, auteur d’une thèse sur Les classifications ethno raciales aux Etats-Unis.
France Blanche, colère noire est le premier ouvrage d’historien consacré à la question noire en France.
Soixante ans après la départementalisation, qui assure la continuité territoriale entre l’Outre-Mer et la France continentale, les discriminations compromettent la continuité citoyenne des enfants antillais, guyanais et réunionnais nés dans l’hexagone. Ne pouvant se reconnaître dans le groupe - la communauté nationale - dont ils sont exclus, ils se revendiquent comme membres du groupe pour lequel ils sont exclus. Partageant le vécu des originaires d’Afrique sub-saharienne, ils sont de plus en plus nombreux à se reconnaître dans une identité noire, plus construite qu’héritée. La France est-elle entrain de se scinder en deux sociétés, noire et blanche, séparées et inégales ? La question de la dérive communautaire est au centre de toutes les polémiques. Correspond-elle à une américanisation de la société française ? Ne faut-il pas déconstruire le concept de « communautarisme » ?
Au final, comment dépasser la fracture de couleur, pour faire de la France une nation cosmopolite, à même de répondre aux enjeux de la mondialité ?
Mercredi 17 Janvier de 18h à 20h
L’histoire d’Haïti sera à l’honneur, rencontre débat avec l’historien haïtien, M. Charles Dupuy, dont l’ouvrage, décliné en trois tomes, Le Coin de l’Histoire, relate la grande et la petite histoire du peuple Haïtien.
Paru aux éditions La Périchole, le livre contient plus de 300 pages et réunit une trentaine des chroniques inédites de Charles Dupuy. Il comporte aussi des photos historiques très rares comme le départ d’Anténor Firmin du Cap-Haïtien en 1902, la photo de la famille Laroche avant son embarquement sur le Titanic, la chute de Paul Magloire etc.
Samedi 27 Janvier de 18h à 20h
Sosse Sossou présente son dernier ouvrage L’Afrique au-delà des larmes.
Sosse Sossou, fils d’Afrique, nous reconstruit une épopée africaine dont il se fait le héraut.
Adodougou, c’est l’Afrique libre, colonisée, puis indépendante et recolonisée par l’entrée dans l’économie mondiale en parent pauvre, assisté.
C’est aussi l’Afrique des tyrans, des dirigeants corrompus, des démocrates menteurs, des coups d’état militaires et des élites réduites au silence.
Clichés, direz-vous ? Oui, réalités devenues clichés aux mains des manipulateurs d’information et qu’il faut dénoncer, affronter et éclairer d’une lumière nouvelle.
L’africain pleure, s’exile et prend alors conscience de la décadence de l’ex-colonisateur, de l’absurdité de la mondialisation telle qu’on veut la faire vivre à tous les peuples.
Le continent européen ? Non, ce n’est pas là l’avenir des héros du roman ou de l’épopée, comme vous voudrez.
Quelle est alors la parole qui permettra à l’Afrique de se vivre elle-même par elle-même au lieu de pleurer ? Les Africains Sont déterminés, déterminés dans la souffrance, au-delà des larmes à trouver ce verbe.