Inter-Culturel            
La Maison - Inter-Culturel
Accueil Sc. Humaines | Autres textes | Média | Rendez-vous | Sur le Web [RSS] | Le Collectif | La Maison | Forum | Liens | Glossaire | Thèmes | A lire | News Letter Contact

inter-culturel
Défaire tous les racismes

On soutient

IZUBA éditions

La Nuit Rwandaise
La Nuit rwandaise
L'implication française dans le génocide des Tutsi au Rwanda


O rigines

Afrique Conseil

LMP

CLARIS

Lady Long Solo

CVUH


Autres textes
Neil Lazarus (dir.)
Penser le postcolonial : Une introduction critique
Editions Amsterdam, 2006
 
À l’heure où se développent des débats sur le passé/présent colonial de la France, voici la première introduction générale au très riche champ des postcolonial studies à être publiée en français, ouvrage de référence rédigé dans une perspective critique par certains des meilleurs spécialistes anglophones de la question.

Trente années de recherches et de discussions sont ainsi rendues accessibles au public francophone au moment où ce domaine d’investigation transdisciplinaire arrive à maturité et opère un retour critique sur sa propre histoire.

Les lecteurs trouveront dans ce volume un exposé des concepts clés, des méthodes, des sources intellectuelles, des théories et des débats qui se sont développés au sein des études postcoloniales. Les différents contributeurs de Penser le postcolonial explorent à la fois les grandes expériences historiques qui constituent le passé et le présent de la « condition postcoloniale » (l’impérialisme, l’anticolonialisme, la décolonisation, la globalisation) et les conditions historiques, sociologiques et idéologiques de l’émergence des études postcoloniales, ainsi que leurs implications théoriques et politiques.


Le « PoCo » (postcolonial), c’est un peu comme le « PoMo » (postmoderne) : pas facile à définir, sinon par des noms, des dates, des lieux et une langue (l’anglais). En 1978, Edward Saïd achevait L’Orientalisme, considéré comme l’ouvrage fondateur de la critique postcoloniale. La décennie suivante vit quelques dizaines d’universitaires historiens, littéraires et philosophes inaugurer les « études postcoloniales », dont le projet était d’aller au-delà de la critique humaniste du colonialisme et de ses conséquences culturelles. Leurs bases principales : des départements de littérature comparée ou d’histoire situés aux Etats-Unis, en Inde, en Angleterre, et dans le reste de l’ex-Commonwealth. Depuis, le postcolonial est devenu une galaxie intellectuelle, avec ses têtes pensantes, ses troupes d’enseignants et ses satellites, dont les écrits et les idées commencent à se frayer un chemin en Europe continentale.

La traduction de ce recueil dirigé par Neil Lazarus, professeur de littérature comparée à Warwick (Angleterre), s’inscrit dans ce mouvement salutaire. La douzaine d’études qu’il rassemble présente en même temps qu’elle illustre les raisons, les objectifs et les façons de faire de la critique postcoloniale. Les raisons ? Essentiellement le contexte historique d’un monde faussement décolonisé, dans l’esprit comme dans les faits. Les objectifs ? Relire l’histoire en la débarrassant des œillères de la culture occidentale, rompre son hégémonie et faire valoir le point de vue des (ex-)colonisés tels qu’ils vivent aujourd’hui la mondialisation.

La manière de faire ? C’est là que cela se complique, car l’analyse postcoloniale s’est équipée à plusieurs sources : un restant de marxisme non orthodoxe, et surtout le « déconstructionnisme » de Jacques Derrida, qui tend à classer tout au rayon des représentations et entraîne un éclectisme poussé des références. Résultat : pas de « discipline » ni de « théorie » postcoloniale, mais une série de relations tendues et de débats d’idées, bien représentés dans le recueil de N. Lazarus : postcolonialisme et post-structuralisme, postcolonialisme et féminisme, postcolonialisme et nationalisme, etc. A vrai dire, on pouvait espérer qu’une introduction à la fois plus modeste et factuelle des travaux réalisés soit d’abord offerte au public français avant d’entrer dans des débats parfois difficiles à suivre.

Nicolas Journet (Sciences Humaines

SOMMAIRE

CONTEXTE HISTORIQUE ET SOCIAL

L’ordre mondial depuis 1945

Anticolonialisme, libération nationale et formation des nations postcoloniales

L’institutionnalisation des études postcoloniales

LA STRUCTURE DU CHAMP

Littérature postcoloniale et canon littéraire occidental

Poststructuralisme et discours postcolonial

Du développement à la mondialisation : les études postcoloniales et la théorie de la mondialisation

Lire l’histoire subalterne

Temporalité et critique postcoloniale

LIEUX DE CONTROVERSE

Nationalisme et études postcoloniales

Le féminisme dans / et le postcolonialisme

Les études postcoloniales latino-américaines et la décolonisation du monde

Migrance, hybridité et études littéraires postcoloniales

Neil Lazarus est professeur de littérature anglaise et de littérature comparée à l’université de Warwick. Il est l’auteur de Resistance in Postcolonial African Fiction (1990) et de Nationalism and Cultural Practice in the Postcolonial World (1999).

Couverture : Agence Ariel Laszun, 2005


Traduction de Marianne Groulez,Christophe Jaquet et Hélène Quiniou

29 sept. 2006, 23 euros, 456 pages

ISBN 2-915547-27-0


A VOIR EGALEMENT :

Hérodote n°120 - La question postcoloniale (1er trimestre 2006)

L’adjectif « postcolonial » est de plus en plus utilisé de façon plus ou moins polémique et négative. Il sert à évoquer les séquelles de la colonisation dans les pays devenus indépendants, et il qualifie aussi dans les anciennes métropoles coloniales des problèmes qu’elles ne connaissaient pas avant les indépendances. En France, par exemple, vivent près de sept millions de personnes venues des anciennes colonies françaises ou qui sont leurs enfants et petits-enfants. Pour dénoncer les discriminations dont ils sont souvent victimes, divers mouvements politiques et intellectuels de gauche soutiennent aujourd’hui ceux qui ont lancé début 2005 un manifeste revendiquant les droits des « indigènes de la République ». Cette expression paradoxale mais efficace fait allusion au statut d’infériorité par rapport aux Européens qui caractérisait les « indigènes » dans les anciennes colonies.

Mais ces discours qui dénoncent parfois la France comme une « société coloniale » peuvent mener à de dangereux malentendus. En effet, ces « indigènes » d’aujourd’hui sont minoritaires dans la République française, alors que dans les colonies, les indigènes d’hier, qui n’avaient presque aucun droit, formaient l’essentiel de la population. Dans les pays qui ont été des métropoles coloniales, on en vient en tout cas à parler de situations postcoloniales. C’est également la conséquence de changements majeurs dans le monde musulman et d’une remise en cause de l’histoire mondiale.

La dénonciation désormais classique de la Shoah a ainsi conduit à la prise de conscience que la traite des esclaves durant des siècles a été le plus long des crimes contre l’humanité. D’où certaines tendances à une diabolisation souvent simplificatrice de ce phénomène mondial que fut la colonisation. Mais la question postcoloniale ne se pose pas de la même façon en France, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas.


Le texte étranger

Séminaire virtuel des doctorants

http://te-doctorants.blogspot.com/


Revue Labyrinthe n°24

Dossier : Faut-il être postcolonial ?

The Location of Postcolonial Studies

Marc Aymes

Localiser les études postcoloniales ? Ce qui suit pourtant n’est pas un atlas, relevé des plus massifs modelés et des plus infimes érosions affectant le continent du postcolonialisme. Ce n’est pas non plus un essai, articulant un corpus de propositions et de déductions. Il s’agirait plutôt d’un journal de terrain, pour emprunter (sauf leur respect) au vocabulaire des ethnologues. C’est-à-dire une suite de visions saisies sur le vif, d’impressions griffonnées avant qu’elles ne s’effacent. Le compte rendu d’une exploration assez méthodique pour être révélatrice, mais suffisamment disparate aussi pour ne pas être interminable.

Le séminaire-matrice de ce journal commandait une perspective de travail principalement transatlantique. Pour cette raison, mes sondages adoptent l’Amérique du Nord, les États-Unis surtout, comme domaine privilégié. Et ils ciblent délibérément une poignée d’universités de recherche, laissant de côté une myriade de colleges.

J’en viens à l’essentiel, cependant : l’enquête proposée ici a pour seuls fils conducteurs les liens hypertexte de l’internet. Et du coup, elle n’adhère pas exactement aux territoires institutionnels et géographiques qu’elle parcourt.

Elle a même tôt fait d’en passer les bornes. C’est pourquoi aussi on ne trouvera en définitive ici nulle cartographie précise du postcolonialisme dans l’Université américaine — mais plutôt un chapelet de situations énonciatives, qu’il semblait malgré tout possible de considérer, un temps, comme typiques. Il y a, bien sûr, du postcolonial là-dedans. Quelque chose comme la recherche d’une « localité de la culture » des études postcoloniales elles-mêmes. Cette localité, pour emprunter à Homi Bhabha, serait une forme de vie plus complexe que la “communauté” ; plus symbolique que la “société” ; plus chargée de connotations que le “pays” ; moins patriotique que la “patrie” ; plus rhétorique que la raison d’État ; plus mythologique que l’idéologie ; moins centrée que le citoyen ; plus collective que “le sujet” ; plus psychique que la civilité ; plus hybride dans l’articulation des différences et des identifications culturelles que ne peut le représenter une quelconque structuration hiérarchique ou binaire de l’antagonisme social.

En ce sens (ou ce perpétuel non-sens, je ne sais), localiser les études postcoloniales devient une expérience d’« interdisciplinarité », en tant qu’ouverture d’un « espace supplémentaire pour l’articulation de savoirs culturels adjacents et adjoints mais non nécessairement cumulatifs, téléologiques ou dialectiques ». C’est à ce titre que la divagation internautique peut apparaître comme une idée ad hoc.

Reste le péril, et il est grand. Volatil, proliférant, l’internet n’autorise souvent qu’un « butinage », et rarement une interprétation compréhensive des signaux qu’il charrie. On s’en tient, en somme, à l’observation d’artéfacts. Cette conscience du danger ne vaut pas uniquement en ce qu’elle impose de s’entourer de précautions. Elle vaut aussi pour elle-même, en tant que mise en danger volontaire de nos topographies scientifiques acquises, de nos petites patries et de nos prés carrés. L’approche mérite donc d’être tentée parce que précisément elle ne peut être maîtrisée.

(...)

La suite de l’article de Marc Aymes sur le site de la revue Labyrinthe

Editions Amsterdam

| A lire | Colonialisme

Forum de l'article :



Les rendez-vous


Les 10 derniers articles
Virer l’Afrique de l’histoire de France
Misère du culturalisme
France : « grève de la vie » contre la xénophobie d’Etat
Réflexions autour de la notion de « racisme d’Etat »
La France se mobilise face à la xénophobie et à la politique du pilori
L’increvable logiciel colonial
Identité nationale et passé colonial : pour un véritable débat
Colonisés-immigrés et “périls migratoires”
L’ennemi intérieur, de la guerre coloniale au contrôle sécuritaire
Le faux problème des sans-papiers


Glossaire
Autochtones ?
Du racisme au racialisme
Identité(s)
La construction identitaire
Le Code de l’Indigénat
Le racialisme ?
Négrologie
Négrologues
Psychiatrie coloniale
Représentations sociales
Stratégies identitaires


Thèmes
| A lire | Afrique | Agenda IDF | Argentine | Belgique | Bolivie | Côte d’Ivoire | Chine | Cinéma | Colonialisme | Concert | Conférence-débat | Congo | Croyance | Culture | Discriminations | Ecole | Esclavage | Europe | Exposition | idéologie | Identité | immigration | insécurité | Littérature | Mali | Maroc | Média | Pérou | Pologne | Propagande | Racialisme | Rapports et brochures | Représentations | Rwanda | Théatre | Turquie

A lire
"stratégies identitaires et représentations sociales"
Colonisation
L’histoire coloniale de la France de 1871… à nos jours
Le faux problème des sans-papiers
Racisme

webpropulsé par Ad Nauseam
avec Spip et Free.fr

Administration