Cette publication résume et analyse les données et informations pertinentes collectées par le réseau d’information européen sur le racisme et la xénophobie (RAXEN) depuis 2000.
Il offre un aperçu concis des tendances pluriannuelles dans la lutte contre le racisme dans l’UE.
Ce rapport sur les tendances et l’évolution dans certains domaines spécifiques du racisme et de la discrimination raciale est la première publication de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA). Son contenu se fonde sur le travail effectué depuis des années par l’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (EUMC). Le mandat de l’EUMC a été étendu en février 2007 pour en faire une Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne.
À plusieurs égards, ce rapport représente le résumé des données et des informations collectées par l’EUMC depuis que celui-ci est devenu opérationnel en 1998.
Autre élément encore plus important, il identifie les phénomènes de racisme et de xénophobie qui malheureusement requièrent encore la collecte et l’analyse de données par la nouvelle agence. Il constitue, par conséquent, à la fois un
témoignage du travail effectué par l’EUMC et un document de passation des
pouvoirs pour la FRA.
Le racisme et la xénophobie demeureront au centre des activités de la FRA, un
volet important du programme-cadre pluriannuel sur le point de se concrétiser et
qui identifiera les nouveaux créneaux d’activités de la nouvelle agence. Le rapport
sur les tendances et l’évolution sera complété ultérieurement au cours de l’année
par un aperçu des avis de l’EUMC sur les domaines clés de collecte de données,
d’études et d’analyses. Pris ensemble, les deux documents devraient fournir à la
FRA une bonne base pour l’évaluation et l’étendue des questions dont la nouvelle
agence aura hérité de l’EUMC.
La FRA reprendra les activités de collecte de données de l’EUMC, et l’expérience
ainsi que l’expertise développées durant ces neuf dernières années devraient lui
être utiles dans sa réorientation vers d’autres domaines. La tâche qui consiste à
encourager les États membres de l’UE à souligner davantage l’importance de la
collecte de données comme source riche d’informations pour la prise de décisions
aura été certes difficile à certains moments, pour moi, en tant que directrice de
l’EUMC, mais néanmoins gratifiante. J’ai en effet pu constater un progrès certain
ainsi qu’une meilleure acceptation par les États membres de l’importance de la
collecte des données et des preuves statistiques qui nous permettent de lutter contre
le racisme. J’espère sincèrement que cela pourra se traduire dans les domaines des
droits fondamentaux.
Il reste encore beaucoup à faire et je suis convaincue que la FRA relèvera le défi et
repoussera les limites de la collecte de données même plus loin, au bénéfice de tous
ceux qui vivent et travaillent au sein de l’Union européenne. Personnellement, ce
fut un privilège pour moi d’avoir pu jouer un rôle dans cette campagne dont
l’objectif a été d’obtenir davantage de données et d’informations objectives, fiables
et comparables sur le racisme. L’UE doit rester vigilante afin d’empêcher que le
fléau du racisme ne reprenne le dessus et ne gagne en popularité sous les diverses
formes qu’il peut revêtir. Nous savons pertinemment bien où tout cela nous a menés dans le passé et il n’y a plus de place pour un tel phénomène dans l’avenir
d’une Europe telle que nous nous sommes tous engagés à construire.
En lisant ce rapport, vous trouverez de nombreux éléments qui mettent en lumière
l’importance du défi qu’il y a lieu de relever. J’espère, d’ailleurs, qu’après cette
lecture, vous aurez la sensation que l’action menée par les gouvernements, les
institutions internationales, la société civile et les citoyens de l’UE, aura des effets
positifs et pourra changer des attitudes empreintes de préjugés et de suspicion
depuis longtemps, et qu’enfin, elle triomphera de l’ignorance et de la peur qui
alimentent le racisme.
Finalement, je souhaite remercier, par la même occasion, le conseil
d’administration de l’EUMC pour ses commentaires et ses réactions.
Beate Winkler