Le spectacle, créé en Afrique de l’Ouest, entrecroise des moments imaginés de sa vie, par l’écrivain camerounais Kouam Tawa, des extraits de son oeuvre, des rappels du contexte historique (Martin Luther King, Mac Carthy... ) , et des séquences improvisées où les acteurs évoquent leur présent d’homme noir et de femme blanche : le thème des relations sexuelles inter-raciales en constitue le coeur. Dans une ambiance visuelle et musicale jazzy, une équipe multiculturelle raconte le glamour de l’époque, mais aussi sa violence... et de la nôtre ? La scénographie bifrontale évoque un ring ; en son centre un lit, lieu de tous les combats.
De Kouam Tawa, d’après Chester Himes, Howard Zinn
Conception et mise en scène de Eva Doumbia
Chester Himes
Chester Himes, (Jefferson City dans le Missouri, 29 juillet 1909 – Alicante, 12 novembre 1984), est un écrivain américain.
Fils d’enseignants noirs-américains, il débute des études universitaires dans l’Ohio qu’il finance en étant liftier et barman. Il tombe un jour dans une cage d’ascenseur vide et en restera légèrement handicapé toute sa vie. A 19 ans, il traîne avec une bande de voyous de Cleveland et finira par être condamné à 20 ans de prison pour le vol de bijoux et d’une voiture ; il en sort sept ans plus tard. Durant son séjour carcéral, il découvre la littérature (Dashiell Hammett, Raymond Chandler, Fédor Dostoïevski) et écrit ses premières nouvelles décrivant la condition du noir américain, pour le Cleveland Daily News. Son premier roman S’il braille, lâche-le... paraît en 1945 sans connaître de succès.
Après avoir travaillé sur des chantiers navals en Californie tout en continuant d’écrire, il part pour l’Europe en 1953. A Paris il rencontre en 1957 son traducteur, Marcel Duhamel - fondateur de la collection Série noire aux éditions Gallimard - pour lequel il écrit ses premiers romans policiers. La Reine des pommes, paraît en 1958 et obtient le Grand Prix de littérature policière. Y apparaissent pour la première fois les deux fameux inspecteurs de police de Harlem, Coffin Ed Johnson (Ed Cercueil en français) et Grave Digger Jones (Fossoyeur Jones). Il écrit plus tard son autobiographie en deux tomes. Il s’installe en Espagne à partir de 1965 et meurt à Alicante à l’âge de 75 ans.
Ses écrits dénoncent la condition du noir et le racisme.
La reine des pommes a été repris en bande dessinée par Wolinski au début de sa carrière. Elle a été également portée à l’écran en 1991 par Bill Duke sous le titre Rage in Harlem (titre non traduit).
If he hollers, let him go (S’il braille, lâche-le…) (nouvelles), 1945
La croisade de Lee Gordon 1952
La fin d’un primitif, 1953
La troisième génération 1953
A rage in Harlem = For love of Imabelle = The five-cornered square (La reine des pommes), 1958
If trouble was money (Il pleut des coups durs), 1958
The crazy kill (Couché dans le pain), 1959
Imbroglio negro, 1959
Tout pour plaire, 1961
Be calm (Ne nous énervons pas !), 1961
Plan B 1976
Qu’on lui jette la première pierre 1976
Regrets sans repentir, 1979, autobiographie.
Le fantôme de Rufus Jones et autres nouvelles
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